La réalisatrice palestinienne Mai Masri présente 3000 nuits

Mai Masri habite actuellement à Beyrouth, au Liban. C’est la quatrième fois que la réalisatrice et productrice palestinienne se rend en France et pour la première fois à Montpellier. Son dernier film « 3000 Nuits » , sorti le 4 janvier a été accueilli avec succès. Il raconte l’histoire de Layal, une jeune institutrice palestinienne arrêtée à tort et condamnée à huit ans de prison. Elle est transférée dans une prison israélienne de haute sécurité. Elle se découvre enceinte et la directrice de l’établissement fait pression pour qu’elle avorte et qu’elle espionne les détenues palestiniennes. La naissance de son garçon, qu’elle prénommera Nour – Lumière en arabe –  et son combat pour l’élever derrière les barreaux lui redonnent espoir. A la suite d’une grève de la faim entamée par des prisonnières palestiniennes, la directrice de la prison menace Layal de lui retirer son fils si elle se joint à la rébellion. Dans un moment de vérité, Layal est obligée de faire un choix, qui va changer sa vie pour toujours.

« 3000 Nuits » est une histoire vraie.

Celle d’une femme palestinienne qui a accouché dans une prison israélienne dans les années 80. La réalisatrice Mai Masri a rencontré d’autres femmes palestiniennes emprisonnées, les a interviewées longuement. « Ce film c’est l’histoire de la solidarité palestinienne  » raconte Mai Masri. « 3000 Nuits » parle aussi de la résistance du peuple palestinien face à l’occupant israélien. Le film a ému toute l’assistance dans la salle de cinéma. Pour Patrick, « il fera avancer les points de vue sur la situation en Palestine « . « De voir la vie de ces femmes c’était émouvant  » poursuit Gabrielle. « Ça montre une réalité qu’on ne connait pas forcément sur les prisons  » renchérit Mehdi. Mai Masri regrette qu’on ne parle pas assez de la cause des femmes palestiniennes dans les médias.

JEAN-FABRICE TIOUCAGNA