Yasmin HOFFMANN : “ Je crois aux initiatives locales et citoyennes ”.

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Yasmin HOFFMANN-. “Je crois aux initiatives locales et citoyennes” Photo/Raphaël TCHENG
Yasmin HOFFMANN-. “Je crois aux initiatives locales et citoyennes” Photo/Raphaël TCHENG

« Je m’appelle Yasmin Hoffmann, je viens d’avoir 66 ans. Je suis professeure de littérature allemande à l’université Paul-Valéry. Mon père est Pakistanais et ma mère est Allemande. J’ai une partie de ma famille qui habite au Canada et une autre partie en Allemagne. Cela me permet d’avoir d’autres ouvertures et de parler trois langues.  

J’habite un peu plus haut dans les Cévennes, à la résidence d’Alco depuis dix ans. Je ne souhaite pas habiter ailleurs qu’ici. Cependant, vous dire qu’il n’y a pas de problèmes, ce serait exagéré. J’apprécie les efforts pour améliorer ce quartier mais je trouve qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. Notamment du côté de l’éducation car il y a un grand manque de civisme. 

 

«À mon avis, dire “Je ne vote pas”,

ce n’est pas démocratique ». 

 

Je n’attends rien du tout des présidentielles en France, je ne pense pas que cela va changer grand chose. Je suis quand même cet événement politique principalement par le biais des journaux car je suis une adepte de la lecture. C’est d’ailleurs pour cela que je suis abonnée à diverses revues étrangères telles que  “The Guardian” en Angleterre, “The Zeit” en Allemagne, et en France je lis Le Monde. 

La justice sociale et la solidarité sont des sujets qui me tiennent vraiment à cœur. 

Je compte évidemment voter aux prochaines élections comme je l’ai fait à l’occasion des précédentes. Je n’aime pas les abstentionnistes parce je pense qu’il faut participer et s’exprimer. Il y a de la place pour tout le monde. À mon avis, dire “Je ne vote pas”, ce n’est pas démocratique. 

J’ai toujours été de gauche et je resterai toujours de gauche. Je crois aux initiatives locales et citoyennes, cela ne doit dédouaner ni la Ville ni l’État. II n’y a plus que cela qui fasse avancer. J’avais d’ailleurs l’idée, comme je vais bientôt prendre ma retraite, de mettre à profit mes compétences par le biais du bénévolat pour faire de l’alphabétisation et du soutien scolaire, m’occuper des enfants dans la rue… En fait, aider les autres. Le but étant de ramener une population scolaire et lutter contre le dégoût de l’école. Voilà des choses auxquelles je crois. 

Pendant le confinement, vu le nombre de jeunes qui traînaient sur le parking, je me disais que si on me le permettait, je viendrai avec un petit bureau pour leur enseigner des choses ».

Propos recueillis par Mélody PAVADE et Raphaël TCHENG