Jean-François ROCHE : « Pour nous c’était extraordinaire ».

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Jean-François ROCHE : "Pour nous, c'était extraordinaire". Photo/Jean-Fabrice TIOUCAGNA
Jean-François ROCHE : "Pour nous, c'était extraordinaire". Photo/Jean-Fabrice TIOUCAGNA

Je m’appelle Jean-François Roche. Je suis à la retraite. Juste avant cela, j’étais régisseur et photographe à Agropolis Muséum à Montpellier pendant quinze ans. J’ai arrêté de travailler en juillet 2009. Nous avons deux enfants, un garçon et une fille âgés de trente-deux et trente ans maintenant. 

Nous sommes arrivés à la Paillade un peu par hasard. Avec ma femme, nous voulions acheter une maison. C’était en 1998. Nous avions un petit budget à l’époque. Nous avons cherché partout et il n’y a qu’ici, aux Hauts de Massane, que nous en avons trouvé une correspondant à notre enveloppe. A la Paillade, c’était beaucoup moins cher. Cela nous a plu tout de suite. C’est très bien situé avec vue sur Juvignac, le grand parc, la colline. Nous avons mis longtemps à la trouver mais nous avons signé rapidement. Un véritable coup de cœur. Quand nous sommes arrivés ici, quelque chose nous a très agréablement surpris. Nous n’étions pas là depuis 48 heures, nos voisins sont venus nous inviter à prendre l’apéritif. Pour nous c’était extraordinaire.

Depuis notre installation en 1998, je remarque que la Paillade a beaucoup changé. Déjà physiquement. Je me rappelle d’un petit centre commercial à dix minutes à pied de chez nous. Avec une épicerie, un bureau de tabac, une pharmacie, un médecin. Il y avait même une annexe de la mairie à côté de la Maison pour tous Georges-Brassens. Dommage, petit à petit, tout cela a disparu. Maintenant, je vais à Grabels ou à Juvignac faire mes achats. Au début, quand nous sommes arrivés, il y avait encore les cinq tours des Tritons et leurs dix-huit étages. Certains aménagements n’existaient pas. Il n’y avait pas de tramway. Celui-ci a bien fait évoluer le quartier. Concernant la mixité sociale et ethnique, cela a changé. Avant, il y en avait davantage. Nous étions plus mélangés.

On a très peu de contacts avec les habitants. On ne se rencontre pas suffisamment car il n’y a pas de commerces. Les seules personnes que nous rencontrons viennent au comité de quartier dont je fais partie. D’ailleurs, sans être un grand militant, j’ai toujours été actif. C’est grâce à celui-ci que nous avons des interactions sur le territoire. Plusieurs femmes du quartier viennent nous apporter leurs témoignages, discuter, échanger, souvent réfléchir avec nous aux améliorations à apporter au quartier. Ici, nous avons une bonne relation avec nos voisins immédiats. Après, quand c’est un peu plus loin c’est moins évident, quelle que soit son origine.

Interview Jean-Fabrice TIOUCAGNA