Madou DIALY : « Comme tous les artistes, j’attends un retour à la normale ».

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Madou DIALY : "Comme tous les artistes, j'attends un retour à la normale..."
Madou DIALY : "Comme tous les artistes, j'attends un retour à la normale..."

Je m’appelle Mahamoudou Cissoko mais mon nom d’artiste c’est Madou Dialy. J’ai 32 ans,je suis griot, chanteur, guitariste et percussionniste. Je suis arrivé Montpellier il y a un peu plus d’un an. J’habite la Paillade sur le Grand Mail depuis quelques mois à la suite d’une demande d’Asile. Je suis originaire du Sénégal.

J’ai dû quitter  mon pays natal le Sénégal, ma femme et mes deux enfants en bas âge car j’ai été victime et menacé du fait d’un handicap disgracieux sur l’une de mes jambes. Certaines personnes ont vu d’un “mauvais oeil » cette anormalité précipitant mon départ pour la France pour ma sécurité. Ce qui m’a conduit à tout un périple qui m’a emmené jusqu’à Montpellier.

Nous sommes griots de pères en fils, ma mère l’est aussi. Le griot est comme un garant de la mémoire qui chante les louanges et déclame les récits historiques des familles. C’est dans ces occasions que j’ai commencé à chanter et à apprendre la percussion dès l’âge de 8 ans.

Grâce à la musique et aux chants, j’ai été la première personne de ma famille à voyager hors du Sénégal. Mon premier voyage a été en Côte d’Ivoire, pour chanter et animer une cérémonie familiale. Au Sénégal j’ai monté le groupe FARAFINA MANDINGUE qui a eu beaucoup de succès.

A Montpellier, dès mon arrivée, j’ai rencontré l’association AfricaTala Percussion qui a pour but le partage et la promotion de la culture africaine. C’est elle qui m’a mis le pied à l’étrier juste avant le confinement qui a stoppé mes activités.

A la Paillade, j’ai du mal à m’y faire. Je ne fréquente pas grand monde du coup, je n’y suis pas souvent. En général quand on m’y voit, c’est que je reviens d’ailleurs, de Toulouse ou de Paris car j’y ai des amis et quelques membres de ma famille. J’aime être en mouvement.

Comme tous les artistes, j’attends un retour à la normale pour pouvoir de nouveaux jouer avec mes deux frères Momoudou et Yaya tous deux guitaristes à Paris et monter à notre tour une association avec une amie chorégraphe.

Interview de Désiré AMAN