Sébastien Jacquemin : “On en a marre des belles paroles" Photo/Jean-Fabrice TIOUCAGNA
« Je m’appelle Sébastien Jacquemin, je suis restaurateur à Figuerolles depuis peu. J’ai 30 ans. J’ai connu ce quartier en décembre 2021, lorsque j’ai fait les travaux pour mon restaurant. Franchement, c’est un bon quartier. C’est très chaleureux, familial et cosmopolite. Tout le monde se parle. Aujourd’hui, le problème de Figuerolles, c’est l’accès en voiture qui est difficile. Et le manque de communication des élus envers nous.
Avant je ne votais pas parce que je n’y croyais pas. Je pensais que c’était trafiqué. Cette année, j’irai voter pour les présidentielles. C’est mon devoir de citoyen. Mais pour l’instant, je ne sais pas pour qui. J’attends de voir ce qui se passe là-haut, ce qu’ils disent et ce qu’ils veulent faire surtout. Plusieurs sujets me tiennent à cœur. L’éducation de nos enfants. Faire bouger la France avant de s’occuper des autres pays. Il faudrait aussi mieux considérer la police et toutes les forces de l’ordre. Augmenter leur effectif. On ne leur donne pas assez de moyens. Enfin, il faudrait faire quelque chose pour les petits commerces. Depuis le début du Covid, nous sommes perdants. Ce sont les petites entreprises qui font aussi la France.Aujourd’hui, les jeunes s’intéressent moins à la politique. On a un président Emmanuel Macron qui était un banquier. Il n’est pas là pour les jeunes mais plutôt pour les grosses entreprises et l’économie. Il ne nous écoute pas. Les jeunes n’y croient plus. Ils ne vont plus voter.
« On fera ceci, on fera cela »
Je m’informe beaucoup par le biais d’Internet en faisant attention aux fake news. Je regarde des replays d’émissions, je lis les journaux. Mais, les discours des candidats actuels ne sont que de belles paroles. A la télé, c’est une heure pour dire deux choses intéressantes. On en a marre de ça. Il ne faut plus nous raconter d’histoires. Ils disent : « On fera ceci, on fera cela », et puis plus rien. Il y a des gens qui dorment dehors. Ici, il y a des personnes qui n’arrivent même plus à vivre avec un Smic ».
Propos recueillis par Nice SHUGWERYIMANA et Laura LAÏDI