Vanda, bénévole SOS Montpellier Ukraine : “Ce conflit a réuni les gens”.Photo/Raphaël TCHENG
«Je m’appelle Vanda, j’ai cinquante ans. Je suis chimiste. Montpelliéraine d’origine ukrainienne, je me suis mobilisée et proposé mon aide en tant que bénévole de l’association SOS Montpellier Ukraine.
La guerre c’est toujors horrible. Tout a commencé par le Donbass, il y a huit ans. La ville est occupée par les russophones manipulés par le gouvernement russe. Les ukrainiens sont obligés d’émigrer, ce qui explique qu’on en parle que maintenant en France.
En Ukraine, on parle ukrainien et certains parlent russe. Les russophones sont des ukrainiens issus des pays de l’ex-Union Soviétique. Je parle les deux langues. Ça aide beaucoup pour communiquer avec les personnes âgées ou de l’Ukraine profonde qui ne parlent pas anglais.
Les réfugiés arrivent épuisés. On leur apporte, en plus des aides alimentaires et des soins médicaux, un soutien psychologique. Ils sont ensuite placés dans des gymnases en ville en attendant d’être logés par des particuliers.
«J’ai été agréablement surpris par la générosité»
Ce conflit a réuni les gens : russophones et ukrainiens se sont alliés contre Poutine, et les français se sont ralliés à la cause. Il y a aussi des russes de nationalité qui ne peuvent pas s’opposer au régime totalitaire de leur pays par peur des représailles.J’ai été agréablement surpris par la générosité des français. On accueille tous types de populations, exceptés les hommes restés au pays pour combattre. De ce que je sais, tout le monde a en tête de revenir un jour en Ukraine.
Si je peux aider mes compatriotes, c’est très important de faire tout ce que je peux ».