Jean-Paul Wabotaï, artiste montpelliérain d’origine congolaise, nous présente Gainsbourg l’Africain, une série de textes inédits de Serge Gainsbourg écrits en 1956 dont il a composé et arrangé la musique. Il nous parle bien sûr de son idole mais aussi de ses rencontres avec des musiciens ici à Montpellier.
Jean-Paul Wabotaï avait huit ans lorsqu’il entendit pour la première fois du Serge Gainsbourg au Centre Culturel Français de Kinshasa en République démocratique du Congo. Il en est devenu fan très rapidement. « A l’époque la musique qu’on écoutait c’était Johnny, Sylvie Vartan ou Barbara. Et là, j’étais étonné d’entendre cette musique chantée avec de la percussion. Dix ans après, je me retrouve en France, et je vois le clip. Qui vois-je ? Serge Gainsbourg » nous raconte Jean-Paul avec un large sourire. En 1998, il lit « Dernières nouvelles des étoiles« , un livre de Franck Lhomeau regroupant l’intégralité des chansons de Gainsbourg. Jean-Paul Wabotaï entre en contact avec Melody Nelson Publishing qui gère les droits. Il compose et arrange les musiques de dix textes méconnus du grand public. Serge Gainsbourg était un génie, un artiste complet, toujours en train de créer des ponts entre les cultures. L’Afrique était pour lui une immense source d’inspiration. «L’Afrique a cinquante quatre pays et ce sont cinquante quatre cultures ». Le spectacle Gainsbourg l’Africain imaginé par Jean-Paul est un bouble hommage. Celui des Africains à gainsbourg, et celui, posthume, de Gainsbourg à l’Afrique. Début 2000, il débarque à Montpellier et rencontre Emmanuel Pi DJob. Avec lui, commence une grande collaboration musicale. Puis, fait la connaissance de Bénilde Foko, bassiste, et Séga Seck le batteur. D’ailleurs, ces derniers l’accompagnent sur scène. Jean-Paul se défini comme un artiste engagé. Il projette de planter un million d’arbres dans toute la France. Le premier rendez-vous est fixé du 21 au 24 mars au Parc Malbosc pour « planter mille arbres ».