Quarante réfugiés érythréens se sont retrouvés le mercredi 11 décembre 2019 au Gazette café, à Montpellier, à l’occasion d’un déjeuner.
Aziza, Michaol, Fouzia, Simon et leurs compagnons d’infortune ont quitté l’Erythrée il y a plusieurs mois. Ils ont traversé l’Ethiopie, le Soudan, la Libye, la Méditerranée pour arriver à Montpellier. Point commun : ils ont tous fui la dictature de leur pays. Ces érythréens ont vécu dans des camps de rétention. Même les mineurs ont subi la torture et l’humiliation. Beaucoup restent traumatisés. A Montpellier, une cellule de la Croix-Rouge française les prend spécialement en charge. L’association a mis en place, il y a un peu plus de six mois, un programme de réinstallation pour ces migrants ayant obtenu la protection internationale. « La Croix-Rouge s’est accordée en douze et dix-huit mois pour accompagner les réfugiés à l’autonomie », indique Malik Berkani directeur de la structure et responsable du pôle « Lutte contre l’exclusion« . En arrivant ici, ils ne parlent pas un seul mot de français et doivent composer avec toutes les contraintes administratives. Heureusement, Efrem est là pour aider ses compatriotes érythréens dans les démarches. Depuis quatre ans qu’il vit à Montpellier, celui-ci leur fait office de traducteur.
Objectifs de la Croix-Rouge française pour l’année 2020 : accompagner ces migrants vers la formation et l’emploi.
JEAN-FABRICE TIOUCAGNA