Depuis plusieurs années, le football est l’une des échappatoires proposées aux enfants et adolescents souvent dans les quartiers populaires. A Montpellier, par exemple, nous avons suivi les jeunes footballeurs du FC Petit-Bard.
Le club essaie d’apporter aux jeunes un peu d’espoir. Chaque mercredi après-midi, pas moins d’une cinquantaine d’enfants du Petit-Bard et des Cévennes, un quartier voisin, se retrouvent pour s’entraîner sur le stade Rachid-Malla. Six entraîneurs sont là pour coacher les jeunes. Ils sont tous bénévoles. « On met les moyens humains, on met tout en œuvre pour que le club progresse et réussisse » rassure Wahid, entraîneur. Wahid est chauffeur routier. Depuis de nombreuses années, il s’investit, sans ménager ses efforts. Abdelaziz est président du FC Petit-Bard depuis 25 ans : « Quand on se trouve dans un quartier comme celui-là, on est obligé de faire plus de social ». Le club insiste sur les valeurs de respects et d’entraide. Maelle, étudiante, est la seule femme entraîneure de l’équipe. Sur le terrain, elle sait « remettre les petits jeunes à leur place ». Et elle a encore du travail.
Le local attenant au stade a été refait à neuf. Salle de réunion et coin cuisine. Toutes les récompenses du FC Petit-Bard sont minutieusement rangées sur des étagères. Le club sportif est également un vivier de talents. « Nous avons certains jeunes qui jouent maintenant en équipe de France de futsal. Ils sont au nombre de trois actuellement, indique fièrement Abdelaziz. D’autres encore ont évolué au sein des clubs en dehors de notre région ».
JEAN-FABRICE TIOUCAGN