Montpellier : trente ans de graffiti.

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur email
Partager sur print

Cette année, cela fait trente ans que le graffiti est arrivé à Montpellier. En août dernier, Nicolas-Xavier Galerie organisait deux journées d’animations où dix-sept street-artistes se sont retrouvés au quai du Verdanson. Kaina.tv y était.

Nicolas-Xavier Callu, propriétaire de la galerie éponyme située près du musée Fabre, à Montpellier, fait partie de cette toute première génération de street-artistes montpelliérains. Il y a une trentaine d’années, il traçait ses premiers traits sur les murs de la ville. « Il n’y avait pas de modèles. Il n’y avait pas Internet. Il y avait très peu de presse. On avait quelques films qui nous permettaient d’avoir un peu de lecture sur la culture hip-hop et graffiti en particulier ». C’était aussi l’époque où exercer cet art en plein jour valait une arrestation en bonne et due forme par la maréchaussée. Hé oui, les graffeurs devaient opérer clandestinement. Eviter toute exposition. Aujourd’hui, le graffiti a acquis ses lettres de noblesse. Des institutions comme des mairies font même appel à des street-artistes pour peindre et décorer des lieux publics. 

Le graffiti est né à New York au début des années quatre-vingts. « Dans graffiti, il y a calligraphie. C’est étude de la lettre. A partir d’une base de tag ou d’une signature » explique Nicolas-Xavier.  « Si on arrive à s’y projeter, il y a une compréhension de la peinture » poursuit le graffeur.

A Montpellier, le quai du Verdanson est le haut-lieu du graffiti. Il a vu naître et progresser des générations de graffeurs depuis 1989. Aujourd’hui certains artistes sont devenus des pointures internationales et vivent à l’étranger, à l’instar de Mode 2 qui évolue à Berlin. Il fait partie à présent de la « old-school » mais reste une référence pour la nouvelle génération d’artistes. En 1984, il s’est exilé à Londres. « Je peignais à Covent Garden. C’était la première fois que je touchais à la bombe ». Mode 2 s’inspire des danseurs, de la musique pour ses créations. Il débarque à Montpellier en 1998, à l’occasion du festival Attitude qui se déroulait au domaine Grammont.  D’autres ont vu là un moyen de revendication. C’est le cas de Chabeuh, street-artiste professionnel. Montpellier a la particularité d’être la « petite capitale française » du street-art et d’être soutenue par les pouvoirs publics.

 Aujourd’hui, ces street-artistes de la « old generation » se posent en passeurs de culture.

JEAN-FABRICE TIOUCAGNA

Partagez cet article

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur email
Partager sur print